Quelques parasites

La Cicadelle:
La Cicadelle du rhododendron est un petit insecte d’origine nord-américaine que l’on trouve maintenant dans toute l’Europe de l’Ouest. Il est facilement reconnaissable à son comportement de sauterelle et sa couleur dominante est un vert « fluo » avec, sur les ailes, une sorte de V rouge vif qui semble émettre des signaux lorsque l’insecte vole.
La cicadelle vit en colonie parfois importante.
Les dégâts que l’adulte et sa larve occasionnent aux rhododendrons en prélevant leur nourriture sont négligeables par contre, ces prélèvements sont la porte ouverte à la pénétration d’un champignon originaire également d’Amérique qui provoque le noircissement du bouton floral. La première chose à faire est de supprimer les boutons noirs. Surtout ne les compostez pas, brûlez- les ou jetez les à la poubelle. L’étape suivante est la pulvérisation.
Le maximum d’efficacité est obtenu avec l’emploi d’un insecticide type ‘’calypso »,, tout de suite après la floraison lorsque l’insecte est encore au stade de larve.
Répétez le traitement fin juin et mi- juillet .La pulvérisation se fait soit le soir soit tôt le matin .Afin de prévenir le dévelopement des spores de champignons on veillera a ajouter un fongicide préventif ( bouillie bordelaise) à l’insecticide.

Le puceron:
Il peut pulluler dés le premier beau temps . Il suce la sève par un rostre qu’il enfonce dans les canaux qui transportent la sève. Souvent ils se groupent le long de la nervure principale, là où le maximum de « sucs » transitent.
Les feuilles recevant moins de nourriture présentent des problèmes de croissance qui se traduisent par des déformations importantes de leur structure.
Ce n’est nullement dangereux pour la plante mais le préjudice esthétique peut être très important et il est recommandé de traiter.
Utiliser alternativement deux insecticides systémiques pour éviter une possible accoutumance.

La chenille: Les dégats dûs aux chenilles sont généralement rares et très localisés.Néanmoins dans le cas d’une attaques sévère il peut s’avérer nécéssaire d’intervenir avec un insecticide à base de pyrétrine ou mieux encore en employant un spore de champignon ( bascilus turinengis)qui va parasiter les chenilles et les tuer en quelques jours sans détruire d’autres insectes pouvant s »avérer utiles.

L’otiorhynque: Son nom commun est ‘’ l’otiorhynque sillonné ,, parce que sa carapace est profondément marquée par des sillons dans le sens de la longueur.
les dommages causés par cet insecte sont plus esthétiques que mortels. Il en va autrement de sa larve.
L’otiorhynque est réfractaire aux insecticides. Deux des meilleurs produits sont,‘’calypso » et ‘’karate’’, tous deux a pulvériser le soir. Ces deux produits ne sont efficaces que contre l’insecte mais pas contre sa larve . Il est a remarquer que depuis peu, des larves de nématodes qui parasitent l’otiorhynque sont disponibles dans le commerce(greenbe: 02/654/00/16) Les larves d’otiorhynque sont des asticots blancs avec une petite tête dure jaune brunâtre. C’est à l’aide de cette sorte de casque et des fins poils qui couvrent son corps que cet asticot se meut dans le sol.
Ils ne mangent que les racines les plus fines car leurs mandibules sont petites.
Tout ceci explique pourquoi les dégâts sont plus importants dans les containers qu’en pleine terre. Leur milieu de culture léger facilite les déplacements des larves pour chercher de nouvelles racines a manger et les racines sont concentrées dans un faible volume. En pleine terre elles sont plus largement dispersées et de plus, dans un milieu qui gêne les déplacements des larves. C’est pourquoi, en pleine terre, seuls de jeunes rhododendrons ayant de petites mottes de racines peuvent être tués par les larves d’otiorhynque.
Si on ajoute que la culture en container favorise l’éclosion d’un plus grand nombre d’œufs vous saurez pourquoi l’otiorhynque est la « bête noire » des pépiniéristes. Le champ d’action des larves se situe jusqu’à 10 cm de profondeur (dans les containers), le plus souvent elles ne sont qu’à 5 cm.
Une raison supplémentaire qui explique que les grands rhododendrons ne craignent pas grand chose, la plupart de leurs racines étant hors d’atteinte. Malgré l’absence de patte et leurs petites mandibules, les larves arrivent à manger l’écorce autour du collet jusqu’à plusieurs centimètres de haut. Pour lutter contre ces larves le ‘’pyclorex gr ‘’semble le produit le plus approprié .

Maladies, carences et autres accidents.

Sécheresse en plein hiver :

Les feuilles des rhododendrons s’enroulent sur elles-mêmes et pendent au bout des branches quand le thermomètre descend nettement au-dessous de zéro.
C’est le signe d’un manque d’eau : le froid assèche les parties aériennes évitant ainsi que « l’eau » des cellules ne gèle et que ces dernières ne soient détruites.
Naturellement chaque plante réagit différemment avec plus ou moins d’intensité.
Cet état est sans danger (sauf s’il perdure trop longtemps) et tout rentre dans l’ordre dès que les températures redeviennent positives.

Brûlures de feuilles :

En règle générale,les rhododendrons supportent bien le soleil tant que leurs racines trouvent de l’eau dans le sol. Certains d’entre eux, malgré un sol frais en été, voient cependant leur feuillage régulièrement brûlé lors des étés où le soleil est omniprésent.
La partie jaune est toujours au centre de la feuille.

Chlorose :

la feuille est jaunâtre et les canaux, par où transite la sève, sont verts.
La cause principale de cette chlorose peut être un manque de fer, de magnésie ou de potasse.
Cela ne signifie nullement que votre terrain en manque. Seule une analyse détaillée peut montrer de quel type de carence il s’agit .Si les feuilles précédentes ne présentaient pas cette carence et, étant donné qu’il est impossible que votre terrain ait subitement perdu ces composants essentiels, il est plus vraisemblable que votre rhododendron n’a pas pu assimiler le fer, la magnésie ou la potasse parce que votre sol était trop sec au moment où il en avait besoin.
Il est donc inutile de vous ruiner en apports de toutes sortes, veillez à ce que votre sol reste frais .Si par contre les symptômes perdurent ,faites analyser votre sol .

La galle foliaire de l’azalée japonaise:

Le phytophthora :

Ce champignon pénètre par les racines et se dirige vers le haut en bouchant les canaux de sève.
Le responsable a pour nom » Phytophthora cinnamomi ». C’est de loin la plus dangereuse des maladies, car on s’en aperçoit quand la plante présente des symptômes de soif et, il est alors trop tard.
Quand on gratte le bois au collet de la plante on voit nettement une couleur brunâtre typique. Ce rhododendron est perdu et vous perdriez un peu plus d’argent en l’abreuvant de fenomenal. Ce produit systémique est réputé pour son efficacité contre le Phytophthora mais la systémie ne rempli son rôle que si la sève peut circuler.
Le fenomenal en préventif: oui, ou en curatif mais dés le début de la maladie car son efficacité en curatif est forcément d’autant plus réduite que l’on s’en aperçoit tardivement.
Le Phytophthora attaque en priorité des plantes qui n’ont pas été bien plantées quand humidité et chaleur sont réunies.